« L’ombre de la bête » de Ludovic Morandi

Mes références concernant les romans d’héroic fantasy sont très anciennes et assez maigres je dois bien le reconnaitre. Tolkien, le maitre incontesté du genre m’avait envouté avec ses hobbits facétieux, ses elfes guerriers, et ses envoutants magiciens.  Plus tard il y a eu « La Horde du Contrevent » de Alain Damasio, qui est à la frontière avec le roman de science-fiction. Plus récemment, j’ai lu quelques livres de la série « Autre monde » de Maxime Chattam, et « Le cycle des loups » de Henry Lœvenbruck.

 

Quel est donc ma légitimité à donner mon ressenti sur « l’ombre de la bête », alors même que je ne connais pas vraiment les codes du genre ? Je n’ai guère le choix que de me focaliser sur les sensations générales, en demandant pardon à l’auteur de peut-être négliger des détails qui pourraient paraitre importants pour les spécialistes du genre. 

 

Dès le début de ma lecture, je suis plongé dans cet univers de rêve (Au sens propre et figuré…). Les personnages se mettent en place progressivement au fil des pages, et on rentre dans l’histoire avec une facilité très agréable. L’écriture est fluide, plaisante, et on a envie d’avancer avec les protagonistes vers l’aventure qui les attend. Il y a un petit temps d’adaptation pour bien intégrer le nom des personnages, car ici pas de Pierre Paul ou Jacques, ces prénoms que notre cerveau a l’habitude de gérer et cataloguer plus facilement. Aldran, Otonn ou bien Sityr sont quelques-uns des nombreux personnages avec qui vous allez voyager pendant plusieurs centaines de pages.

Je me suis laissé emporter par le rythme soutenu, et les pages se sont enchainées. Il y a peu de longueurs inutiles, et seuls quelques dialogues, par moment sont venu casser la cadence et m’ont semblé superflus, n’apportant pas grand-chose à l’histoire.

Comme toujours dans mes retours je ne dévoile absolument rien sur l’histoire, je laisse aux lecteurs le plaisir total de la découverte. Toutefois, sans rien divulguer, je peux dire que l’intrigue est bien faite, et ce n’est qu’à la fin du roman que toute la lumière sera faite.

 

Une belle découverte que de se balader dans ce monde où les héros n’ont pas de smartphone, mais des montres à gousset, d’autres sont surpris par des arquebuses, alors qu’ils ne connaissaient que les arcs ou les arbalètes. J’ai aimé être dépaysé et sortir de mes lectures habituelles. Il semblerait qu’il y aura une (des ?) suite(s), je peux déjà annoncer que je compte bien faire une seconde fois le voyage…

 

Même si on peut trouver quelques maladresses de jeunesse, le plaisir de lecture n’est à aucun moment gâché, et je ne peux que vous encourager à venir le découvrir.

  

Sortie le 09 juin 2022 aux éditions Sydney Laurent

586 pages

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